Dans le Lot, la ville de Cahors rouvre les portes du musée Henri-Matisse pour en faire sa nouvelle vitrine artistique et touristique.
Néo-impressionniste, le peintre qui a donné son nom à l'une des rues parisiennes les plus élégantes, et les plus coûteuses au niveau de l'immobilier de prestige, a laissé de beaux souvenirs à Cahors. En l'occurrence, un musée dont la réhabilitation a nécessité 4 ans de travaux pour faire un bond dans le 21e siècle. Dans l'ancien palais épiscopal du 19e siècle, la métamorphose en valait la peine.
Façades préservées et espaces revisités
Les visiteurs commencent à refaire connaissance avec ce monument, aujourd'hui dédié à la culture. Pour cela, ils empruntent le porche d'entrée d'origine avant de découvrir ses collections aussi riches que diverses. Des trésors installés dans 2 105 m² de salles d'expositions, avec des lignes épurées et des grandes baies vitrées qui marquent son ancrage contemporain, sans négliger son cachet du passé.
Le peintre officiel des lieux de pouvoir
Ce Lotois de cœur, grand admirateur des paysages du Quercy où il vécut longtemps, y a légué plus d'une cinquantaine de ses œuvres. En répondant à des commandes publiques, il a orné les murs et les plafonds du Capitole de Toulouse, de la Sorbonne, du Conseil d’État, de l'Hôtel de Ville de Paris et de plusieurs mairies d'arrondissement de la capitale. En son temps, il y évoqua les thèmes de la France laborieuse, l’agriculture, le commerce ou l’industrie. L'univers de ce grand décorateur et portraitiste se révéla alors comme paisible et un rien bucolique.
Artistes en résidence et expos éphémères
Cet été, l'événement inaugural a fait la part belle aux différentes facettes du Lot, une terre accueillante pour les artistes, les gastronomes et les amateurs de bons vins. Les artistes Chantal Perret et Laurent Maciet furent missionnés pour lancer une ouverture festive et participative, tandis que Nadia Benchallal dévoila ses photos, suite à ses rencontres avec les vignerons et les vendangeurs lotois qui font vivre le terroir grâce aux vins de Cahors.
Une exposition royale venue du froid
Cet automne, une personnalité hors du commun fera son entrée au musée. Il s'agit de Margrethe II du Danemark, car sa majesté s'inscrit dans le cadre de l’année du Danemark à Cahors. Celle qui peint et dessine depuis son enfance entretient une relation particulière avec le territoire lotis, depuis son mariage avec Henri de Laborde, comte de Monpezat et Cadurcien de son état. Le couple a fait du château de Cayx sa résidence estivale familiale et y exploite le domaine viticole. Et à l'occasion de son jubilé d'or, pour le 50e anniversaire de son règne, elle dévoilera une soixantaine d’œuvres personnelles.
Nouvelle identité architecturale des espaces verts
Et pour boucler la boucle, la visite se poursuit ensuite dans les allées du jardin botanique. Cet écrin de verdure, inspiré par la palette aux touches impressionnistes d'Henri Martin, offre de nouveaux points de vue sur les arbres centenaires et sur les tapis de pelouse de ce qui semble être un tableau végétal naturel. Un panorama charmeur fait aussitôt bonne impression sur ceux qui souhaiteraient acheter une maison de luxe à vendre à Cahors.
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