Abbaye de Villeneuve, des moines cisterciens à la quintessence de l'hospitalité
Dans le village de Sorinières, à 15 minutes de Nantes, l'abbaye de Villeneuve s'est reconvertie en hôtel 4 étoiles, après avoir abrité les moines cisterciens.
La galerie de portraits de l'abbaye de Villeneuve en dit long sur le prestige des lieux. Parmi les personnalités politiques qui y ont séjourné, on compte le Dalaï-Lama et les anciens présidents de la République française Valérie Giscard d'Estaing et Jacques Chirac. Les stars du showbiz ne sont pas en reste, avec les passages de Brigitte Bardot, Johnny Hallyday, Gad El Maleh, Danny Boon, Florent Pagny et Alain Souchon. Mais la communauté des moines cisterciens, qui gouvernèrent le site pendant huit siècles, a laissé des souvenirs.
Élégance discrète et simplicité monastique
Les visiteurs, qui y viennent en villégiature pour son confort et sa gastronomie, lui doivent beaucoup, à commencer par la majesté de son architecture du 13e siècle. Elle est baignée d'esprit monastique et du blason d'Olivier de Machecoul, gravé sur un vitrail pour ajouter au décorum du grand escalier. Comme de nombreux membres de l'ancien Gotha breton, ce chevalier est inhumé sur place. Mais si les pierres tombales reposent dans le petit musée maison, ni le temps, ni la Révolution Française ou les Guerres de Vendée ne purent venir à bout de cette solide construction.
Lieu de mémoire et de plaisirs épicuriens
Après plusieurs expériences et propriétaires éphémères, le groupe hôtelier Akena la restaure de fond en comble, avec un goût exquis et dans le respect de son authenticité. Ce site mémoriel inspiré prend alors l'aspect d'un 4 étoiles de charme. Depuis, il cultive une belle ambition, celle de toujours monter en gamme jusqu'à devenir une référence du côté des haltes de caractère de la région, où depuis son ouverture, la côte des maisons de luxe à vendre à Nantes ne cesse de progresser. Sur son domaine de 4 hectares, un parterre de jardin à la française, un parc paysager, un plan d'eau et la rivière d'Ognon, qui coule en contrebas, donnent le ton de son écrin vert.
Décoration de grande tenue au confort douillet
Dès l'entrée, un long couloir mène à l'ancien cloître, devenu un délicieux salon à l'heure du thé. Un cocon qui s'ouvre sur une piscine extérieure toute en rondeur. À l'étage, on s'enfonce dans une épaisse moquette pour retrouver les 18 chambres, dont 4 suites. Chacune cultivant le style Grand Siècle, avec des murs tendus d'étoffes blanc ivoire sous les poutres et des salles de bains en marbre qui invitent au bien-être. C'est dans cet univers élégant, habillé de meubles clairs, que l'on met volontiers sur la porte la pancarte « ne pas déranger ».
Divins pêchés à savourer au bar
Mais puisqu'à un moment donné, il faudra bien en sortir, autant se diriger vers le bar à la décoration spectaculaire. Prolongé par un salon à cigares, il propose plus de 200 variétés de flacons de whiskies, vodkas, gins, rhums, cognacs, armagnacs hors d'âge et autres spiritueux insolites et rares. L'endroit est conçu comme une bibliothèque, avec un mur tapissé d'étagères qui atteignent le plafond. Le barista n'hésite d'ailleurs pas à grimper sur son échelle pour atteindre la bouteille de votre choix…
L'avant-goût des sommets gastronomiques
Une bonne entrée en matière pour prendre l'apéritif, sur un gros fauteuil moelleux, avant de retrouver le caveau où dorment plus d'un millier de bouteilles, toutes appellations confondues. Situé juste au-dessus de la brasserie, où sous la véranda la carte joue sur le registre des plats canailles, tendance et des fruits de mer, ses millésimes rares sont l'occasion de faire le tour du monde des plus grands vins. Ceux qui escortent les mets de choix servis à l'Épicurien par Aymeric Depogny, un chef formé dans les grandes maisons étoilées, de la Chèvre d'Or à Èze, au KE2 de Courchevel, en passant par Bernard Loiseau, à Saulieu.
Attention, talents en salle et en cuisine !
Parmi les deux salles du restaurant, choisissez celle en forme d'alcôve et dotée d'une cheminée géante, pour plus d'authenticité, puis laissez-vous guider par le ballet des maîtres hôtel, du sommelier et des serveurs. Ils vous porteront la sélection d'une cuisine d'auteur prometteuse qui devrait attirer l'attention des guides soucieux de découvrir des pépites gourmandes et des diamants bruts.
Concours, trophées, récompenses et étoile en vue
Les fruits et les légumes de la campagne nantaise, les élevages du pays, les huîtres de Vendée et les poissons de la Loire et de l'Atlantique entrent alors en jeu dans les assiettes. Pour faire rimer local et régal, ils composent une partition qui fait pétiller les papilles avec des noix de Saint-Jacques rôties au Vermouth blanc, une galantine de gibier à plumes à la truffe, une pomme de ris de veau sur des salsifis laqués au miso et du sarrasin lait/miel de la ferme de la Gazillardière ancré dans son terroir (Formule : 45 €, menus : 70 € et 90 €, réveillon du 31 décembre : 160 €). Une excursion culinaire, testée et approuvée !
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