À l’échelle nationale, Paris, les Hauts-de-Seine et la Haute-Savoie, sont les 3 départements, où les riches sont les plus riches. Des écarts sensibles sont constatés entre la capitale et le reste de l’Hexagone. Le point en détail.

C’est en Île-de-France que les riches sont les plus riches
Sans grande surprise, c’est en région parisienne que nous retrouvons les départements, où les 10 % les plus riches affichent le niveau de vie le plus élevé. Selon l’Observatoire des inégalités, Paris arrive largement en tête avec, pour les ménages les plus aisés, 6 000 euros par mois au minimum, après impôts, pour une personne seule. Suit le département limitrophe des Hauts-de-Seine, à l’ouest de la capitale, avec au moins 5 200 euros mensuels pour les plus riches. Les Yvelines arrivent au pied du podium, avec 4 400 euros. Le Val-de-Marne suit de près, avec un niveau de vie minimum de 3 900 euros pour appartenir aux 10 % les plus riches. De son côté, l’Essonne se situe en dixième position, avec 3 600 euros. Au total, sur les 10 départements français où les riches sont les plus riches, 5 sont situés en Île-de-France. Les autres départements, où les plus personnes aisées sont les plus riches, sont principalement situés à proximité de la frontière suisse, portés par les travailleurs transfrontaliers et leurs salaires élevés. Ainsi, la Haute-Savoie arrive en troisième position, avec au moins 5 000 euros par mois pour entrer parmi les 10 % les plus riches. Dans l’Ain et le Haut-Rhin, il faut disposer de près de 3 900 euros pour faire partie des plus aisés.
Top 10 des départements les plus riches
Département | Seuil de niveau de vie mensuel des 10 % les plus riches |
Paris | 5 968 € |
Hauts-de-Seine | 5 218 € |
Haute-Savoie | 5 005 € |
Yvelines | 4 428 € |
Val-de-Marne | 3 908 € |
Ain | 3 897 € |
Haut-Rhin | 3 853 € |
Rhône | 3 755 € |
Alpes-Maritimes | 3 643 € |
Essone | 3 611 € |
Source : INSEE © Observatoire des inégalités
Le sentiment de richesse varie d’un département à l’autre
D’après les chiffres de l’Observatoire des inégalités, la France compte 6 départements – dont 4 en Île-de-France –, où le seuil d’entrée dans les 10 % les plus aisés dépasse le seuil de richesse, fixé au double du niveau de vie médian, soit 3 860 euros. « Cela signifie que plus de 10 % de leur population est riche », indique l’Observatoire des inégalités. D’autres départements, situés dans le bassin parisien et les territoires englobant les grandes métropoles (Lyon, Marseille, Nice, Bordeaux et Toulouse), se situent à un niveau intermédiaire. Concrètement, dans ces territoires, il faut gagner entre 3 300 euros et 3 850 euros (après impôts, pour une personne seule) pour faire partie des 10 % les plus riches. En fin de classement, nous retrouvons des départements majoritairement ruraux. À titre d’exemple, il suffit de disposer de 2 800 euros mensuels dans la Creuse et l’Indre pour se situer au-dessus des revenus de 90 % de la population départementale. « Ces écarts expliquent que, pour un même niveau de vie, on se sente plus ou moins riche selon l’endroit où l’on vit. Parce que les prix de l’immobilier varient d’un endroit à un autre, en fonction du pouvoir d’achat de la population locale, et aussi parce que l’on compare ses revenus à ceux des personnes que l’on côtoie », précise l’Observatoire des inégalités.
Quid des villes les plus riches ?
En toute logique, si nous retrouvons les départements les plus riches en région parisienne, nous y retrouvons également la plupart des villes où les riches sont les plus riches. Dans les villes et arrondissement de plus de 20 000 habitants, 19 se situent en Île-de-France, et 10 rien qu’à Paris. C’est le 7e arrondissement de Paris qui arrive en tête, avec un niveau de vie minimum de 12 400 euros par mois, pour une personne seule, pour faire partie des 10 %. Suit le 8e arrondissement, avec 10 866 euros, puis Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, avec 10 730 euros mensuels. Toujours dans les Hauts-de-Seine, Saint-Cloud arrive en 11e position (7 020 euros). C’est à la 19e place que nous retrouvons le 6e arrondissement de Lyon, seul secteur situé en dehors de la région parisienne à figurer dans le top 20. Pour faire partie des 10 % les plus riches dans cet arrondissement lyonnais, il faut disposer d’un niveau de vie mensuel d’au moins 5 700 euros, soit 2 fois moins que dans le 7e arrondissement de Paris. En comparaison, à Grigny, La Courneuve, et dans le 3e arrondissement de Marseille, 2 200 euros mensuels suffisent pour faire partie des 10 % les plus aisés.
La Haute-Savoie et l’Ain sont les départements où nous retrouvons le plus de petites villes abritant les plus riches.
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