Quel budget prévoir pour acquérir un domaine viticole ?

Fabien Mougin
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Bien plus qu’un simple investissement, l’acquisition d’un vignoble appartient au domaine du rêve pour bon nombre de passionnés de vin. À l’instar des propriétés équestres, on parle ici d’« actifs trophée » : des biens appartenant au marché de l’ultra luxe, souvent vendus par des agences immobilières spécialisées. On vous explique tout ce qu’il faut savoir avant de vous jeter à l'eau. 

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Vue sur un vignoble dans l'Est de la France, en Bourgogne.
L'acquisition d'un domaine viticole nécessite un investissement important, variant d'un peu plus d'un million d'euros pour un petit vignoble à plusieurs dizaines de millions pour un domaine prestigieux. ©GettyImages

Un actif pas comme les autres

Bien souvent, les domaines viticoles séduisent les amoureux de grands crus, qui décident d’investir pour leur usage personnel ou en vue d’une reconversion professionnelle. Ce sont aussi et surtout des propriétés réservées à une clientèle ultra riche, qui cherche dans cet investissement un symbole de réussite sociale et financière. Laurence Boccara, journaliste pour Les Echos, parle ainsi d’« actifs trophée », au même titre que les propriétés équestres

Entre 50 et 100 millions pour une appellation prestigieuse

On trouve des domaines viticoles en vente à tous les prix. Le critère qui aura le plus d’impact sur le prix de vente d’un vignoble ? Sa localisation. C’est souvent le cas en immobilier, mais encore plus sur ce marché très spécifique. Sans surprise, les propriétés sous les appellations les plus prestigieuses, comme la Bourgogne et les grands crus du Bordelais, sont les plus chères à l’achat : comptez un budget compris entre 50 et 100 millions.

Plusieurs autres critères entrent en jeu pour déterminer le prix d’un domaine viticole : la superficie de vignes plantées, la qualité du terroir, des bâtiments, de l'état de l'outil d'exploitation (chais, matériel viticole, circuit de distribution) et l'existence de sources de revenus annexes (œnotourisme, restauration). En effet, la rentabilité potentielle du vignoble joue sur son prix de vente.

Prévoir des liquidités pour les coups durs

À noter aussi qu’il est essentiel de prévoir « au moins un tiers du prix en liquidités destinées à alimenter la trésorerie du vignoble, si certaines années, la récolte est réduite, voire nulle, en raison du climat, ou pour porter les stocks, si les ventes s'écoulent moins vite », souligne Matthieu Gombault, responsable des expertises Vins et Forêts chez SG Private Banking, pour Les Echos.

Des vignobles plus modestes à partir de 1,5 million

Si votre projet n’est pas motivé par une exploitation commerciale, mais plutôt par un usage privé, il existe de nombreux vignobles dans des appellations moins prestigieuses, dans un budget de 1,5 à 3 millions. Visez la vallée du Rhône (en dehors des grandes appellations), le Beaujolais ou la Loire.  

Acquérir un domaine viticole n’est pas un projet à prendre à la légère. Ce doux rêve nécessite un investissement important, variant d'un peu plus d'un million d'euros pour un petit vignoble à plusieurs dizaines de millions pour un domaine prestigieux. Il est essentiel de bien étudier le projet et de s’entourer d’experts (notaires, experts-comptables, consultants viticoles) pour réussir son investissement.

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