Café de la Paix : la légende parisienne souffle ses 160 bougies !

Lors de son inauguration, l'Impératrice Eugénie lança : « c'est exactement comme chez moi ! ». Après elle, têtes couronnées, écrivains, créateurs des Ballets Russes venus de l'Opéra Garnier voisin et chanteurs à l'affiche de l'Olympia tout proche firent le succès de cette figure de proue des Grands Boulevards, qui s'est depuis transformé, avec panache, en quartier général de la Fashion Week, au fil du calendrier des défilés de mode. Et pour cause ! Le décor Napoléon III, de ce qui est devenu une institution internationale, est toujours aussi grandiose.

Les lieux se dégustent d'abord avec les yeux. Ils racontent d'ailleurs leur histoire au croisement des mondes de l'art, de la mode et de la politique dans un ouvrage publié aux éditions Flammarion ! Colonnes cannelées, fresques classées, plafonds à caissons ornés de ciels peints, meubles en bois sombre, fauteuils Louis XVI, banquettes en velours vert émeraude, moquette épaisse, luminaires, c'est la profusion des richesses. A plusieurs reprises, l'architecte d'intérieur Pierre-Yves Rochon en a sublimé le style Belle Époque, toujours dans un esprit luxuriant de blanc et d'or pour matcher avec l'atmosphère de l’InterContinental Paris le Grand, le 5 étoiles dans lequel il est situé. 

À l'angle du boulevard des Capucines, ses lettres d'or s’inscrivent en lettres capitales sur les façades d'un immeuble haussmannien, depuis 160 ans. Mais le Café de la Paix est avant tout une grande brasserie, de celles qui ont toujours fait honneur aux traditions de la cuisine française où l'on se retrouve pour siroter un cocktail, un déjeuner d’affaires, un brunch, partager des moments en duo lors d'un dîner romantique ou assister à un événement festif. C'est là qu'entre en scène le chef Laurent André, formé auprès d'Alain Ducassę, qui perpétue cet héritage culinaire pour le sublimer en puisant dans les archives maison, avec son menu historique des 160 ans, à 92 €, accompagné d’une coupe de Champagne.

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Sous ses dorures et ses lambris, comme en terrasse, pas moins de 3 500 soupes à l'oignon gratinées sont dégustées chaque mois, le tout, porté par un banc de fruits de mer géant et accompagné de consommé de volaille Sévigné, sole meunière, foie gras de canard confit, quenelles de homard, noix de Saint-Jacques au citron caviar et gâteau Opéra, servis par une brigade de serveurs en uniforme. De quoi régaler les pupilles et les papilles dans un restaurant d'après spectacle qui retrouve enfin la clientèle parisienne.