Vous venez d’acheter votre première toile ou avez des vues sur une sculpture repérée lors d’un vernissage ? Félicitations ! Une œuvre d’art, par son caractère unique, apportera un cachet tout particulier à votre intérieur. Une fois la transaction réalisée ou juste avant celle-ci, vous vous demanderez sûrement comment protéger votre acquisition. On vous dit tout sur l’assurance d'œuvre d’art et les étapes à suivre !
Faire évaluer votre œuvre d'art
La première étape est de connaître la valeur de l’œuvre dont vous allez faire l’acquisition. Deux méthodes sont possibles : la valeur déclarée et la valeur agréée.
Si vous optez pour la première méthode, ce sera à vous d’estimer la valeur de votre bien et d’en informer votre assureur, sans recourir à l'intervention d’un expert. Dans ce cas de figure, l’indemnisation ne pourra pas dépasser la valeur d’assurance inscrite dans le contrat au moment de la souscription, en cas de sinistre.
Si vous choisissez la seconde méthode, il vous faudra vous tourner vers une évaluation professionnelle. Un expert agréé prendra alors en compte plusieurs facteurs, comme l’authenticité, l'état de conservation, la rareté, la demande du marché et l'historique de l'œuvre pour en déterminer sa valeur. Cette option est recommandée dès que votre patrimoine atteint 80 000 €.
Pour trouver un expert, tournez-vous vers la CNES, la Chambre nationale des experts spécialisés en objets d’art et de collection. On préconise de faire renouveler l’expertise régulièrement : tous les dix ans pour une œuvre ancienne, et tous les deux ans pour une œuvre d’art contemporain.
Dans les deux cas, une estimation précise est indispensable pour être correctement indemnisé en cas de sinistre.
Quel type d'assurance choisir ?
Une fois la valeur de votre œuvre estimée, choisir l’assurance la mieux adaptée sera déterminant.
Vous pouvez tout d’abord contacter la compagnie qui gère votre assurance habitation pour protéger votre patrimoine artistique. Il s’agit de la façon la plus simple et la plus rapide de protéger votre bien des sinistres les plus courants : incendie, dégât des eaux, vol, catastrophe naturelle, vandalisme… Vous aurez simplement à déclarer la valeur de l'œuvre dans la liste des biens à assurer. Sachez cependant que l’indemnisation est variable : elle peut aller du coût de la restauration au remboursement total. Ce type d’assurance est préconisé pour une œuvre ou une collection n’excédant pas 4 000 €.
Si l'œuvre que vous souhaitez acquérir dépasse ce montant, il est préférable de vous tourner vers une assurance spécialisée, qu’on appelle « assurance objet d’art ». Son coût n’excède généralement pas 0,5 % de la valeur du bien à protéger. En revanche, vous devrez le plus souvent prévoir des coûts annexes, comme ceux de l’expertise et de la mise en place d’un système de sécurité adapté.
Couvrir votre œuvre lors d’une exposition
Enfin, quel que soit le type d’assurance choisi, n’hésitez pas à opter pour une couverture complémentaire, si votre œuvre est amenée à être exposée temporairement dans une galerie ou un musée. La couverture « clou à clou » garantit une protection pendant toutes les étapes de l’exposition (décrochage, emballage, transport, stockage, accrochage), que l'œuvre soit transportée par son propriétaire ou par un professionnel.
En bref, que vous ayez mis la main sur une peinture d’un artiste émergent ou investi dans une toile de maître, assurer votre œuvre d'art est une démarche indispensable pour protéger votre investissement et dormir l’esprit tranquille !
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