Être fortuné en France signifie posséder plus du triple du patrimoine médian. Un palier arbitrairement désigné par l’Observatoire des inégalités, selon une étude menée à ce sujet. Ce niveau de richesse implique également une fiscalité et une imposition plus importantes. Explications.
Ce que compte le patrimoine
Dans la langue française, le mot « richesse » désigne aussi bien le revenu (qui englobe le salaire, les éventuels loyers perçus, etc.) que le patrimoine. Ce dernier englobe les biens qui ne sont pas des rentrées d’argent à proprement parler mais un stock, un état des lieux de possession à un moment donné. Le patrimoine comprend les propriétés immobilières, un aspect financier (comptes bancaires, actions, épargnes), le mobilier (œuvres d’art, voitures, bijoux, etc.).
Il est également important de différencier le patrimoine brut et le patrimoine net. Les calculs de l’Observatoire des inégalités se basent sur les ressources brutes et ne prennent pas en compte les dettes éventuelles. Soit un montant qui ne soustrait pas les crédits et les emprunts inhérents aux biens possédés et comptabilisés.
Différents niveaux de fortune en France
La richesse, en termes de patrimoine, est inégalement répartie en France. L’Observatoire des inégalités établit un patrimoine médian pour les ménages à la somme de 177 000 €. Cela signifie que 50 % des Français ont un patrimoine total inférieur à cette somme de référence et 50 % un patrimoine supérieur.
Pour être considéré comme riche, l’organisme estime qu’il faut justifier d’un stock patrimonial brut total au moins trois fois supérieur à cette somme, soit 531 000 €. Un seuil justifié car 84 % des ménages de l’hexagone possède un patrimoine largement inférieur à ce montant.
Encore au-delà, l’Insee propose d’autres niveaux de richesse. Les « hauts patrimoines » regroupent 10 % des plus fortunés à partir de 716 000 €. Les 5 % les plus riches comptabilisent des possessions dès 1 000 000 € et le sommet de la pyramide, 1 % de la population française, possède plus de 2,2 millions d’euros.
Consultés par le ministère des Affaires sociales à ce sujet, la moitié des Français sollicités établit un seuil de richesse autour des 500 000 €. Une réponse bien proche des montants choisis par l’Observatoire qui illustre une certaine réalité.
Que cela implique-t-il en termes de fiscalité ?
Faire partie du club des 16 % des Français les plus riches, implique nécessairement une fiscalité particulière. Établie selon différents seuils de richesse, différentes taxes existent.
On recense notamment l’IFI (impôt sur la fortune immobilière) : bien que celle-ci ne concerne que les propriétaires de biens immobiliers d’une valeur supérieure à 800 000 €, elle est néanmoins une charge fiscale liée au terme de richesse. Le dernier barème date de 2023 et distingue différents niveaux de taxation allant de 0,7 % à 1,5 % pour les biens immobiliers valant plus de 10 millions d’euros.
Il en va de même de la plus-value immobilière, hors résidences principales, et des droits de succession. Si, en théorie, ces taxes concernent tous les propriétaires de biens physiques, elles sont d’autant plus importantes pour les personnes les plus aisées. Les plus-values immobilières sont taxées à hauteur de 36,2 % lors de la vente du bien, tandis que les successions et donations entraînent des droits proportionnels au montant et au lien de parenté.
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